Certaines personnes travaillent au risque de leur vie avec acharnement sur le terrain, changent la vie d'autrui, sans projecteurs médiatiques et disparaissent de façon brutale dans un silence assourdissant.
Une femme qui aurait pu avoir une vie paisible sous des cieux plus cléments et qui a préféré s'investir dans son pays d'origine, pays à risque.
Almaas Elman, militante des droits de l'homme canado-somalienne, enceinte, a été tuée par balle à Mogadiscio le mercredi 20 novembre au bord de sa voiture alors qu'elle se rendait à l'aéroport pour aller à Nairobi où elle séjournait. Le cameraman Said Fadhaye à ses côtés dans la voiture a parlé d'une attaque perpétrée par plusieurs personnes.
Almaas Elman fait partie d'une famille d'activistes: son père Ali Ahmed et sa mère Fartuun Adan créent le centre Elman Peace pour promouvoir la paix.
Son père est assassiné en Somalie en 1996. Sa mère demande l'asile politique au Canada et quitte la Somalie avec ses enfants en 1999. Elle y retourne en 2017 pour poursuivre le travail associatif via le centre Elman Peace, elle est rejointe par sa fille Ilwad Eman qui figurait sur la liste des candidats au prix Nobel de la paix en octobre dernier.
Almaas Elman les rejoint en Somalie pour apporter son aide aux activités du centre Elman peace: reconstruction du pays, aide aux victimes de violence sexuelle,aide à la scolarisation des enfants et abandon des armes.
Almaas Elman devait assister à une réunion du centre Elman peace quand elle est tombée sous les balles.
Le gouvernement somalien déclare qu'une enquête est ouverte pour déterminer si c'est une balle perdue ou si la jeune femme a été sciemment visée.
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, chassés en 2011 contrôlent toujours des zones rurales d'où ils mènent des attaques et des attentats-suicides.
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